Les Arcanes Majeurs racontent un voyage initiatique, une quête de transformation. Dans mon tarot inspiré de Lewis Carroll, c’est Alice qui incarne Le Mat, figure d’innocence et d’aventure. Son périple à travers les cartes suit le fil de ses rencontres et de ses épreuves, jusqu’à son retour chez elle, grandie de son expérience.
Le départ : L’innocence et la quête
Alice est Le Mat, une jeune fille curieuse et intrépide, prête à s’élancer dans l’inconnu. Elle quitte sa grande sœur, qui incarne La Papesse, gardienne du savoir et de la sagesse cachée. Poussée par l’envie d’explorer, elle se lance à la poursuite du Lapin Blanc, qui représente Le Pendu – une figure suspendue entre deux mondes, pressée mais paradoxalement toujours en retard.

Les premières rencontres
Son aventure la conduit à la maison du Lapin Blanc, où tout bascule littéralement, symbolisant La Tour, l’effondrement des certitudes et le bouleversement de l’ordre établi.
Alice croise le Dodo, qui incarne L’Empereur, imposant un ordre absurde à la course de caucus.
Elle demande son chemin au Chat du Cheshire, qui est Le Bateleur. Maître du jeu et des illusions, il lui ouvre des portes sans jamais donner de réponse définitive.
Elle prend conseil auprès de La Chenille, en Hiérophante, qui lui offre des énigmes plutôt que des vérités toutes faites. C’est un guide spirituel atypique, qui l’encourage à se questionner sur son identité.
Elle partage un thé surréaliste avec Le Chapelier Fou, le Lièvre de Mars et le Loir, figures du non-sens et du temps éclaté. C’est une étape du voyage où les repères disparaissent, où l’absurde devient la norme.
Lorsqu’elle joue au croquet avec La Reine de Cœur, incarnation de L’Impératrice, Alice découvre un pouvoir autoritaire et imprévisible, secondé par une armée de soldats-cartes à jouer, exécutant ses ordres sans réflexion.
Les épreuves et le franchissement
Alice assiste au procès du Valet de Cœur, accusé d’avoir volé les tartes. Le jury, incarnation de La Justice, décide de son sort dans un simulacre de procès où la logique est piétinée.
Elle passe ensuite de l’autre côté du miroir et pénètre dans un univers où les règles sont encore plus changeantes. Elle y rencontre La Licorne et Le Lion, visibles sur la carte de La Force, qui se disputent mais partagent aussi une énergie indomptable.
Puis, elle croise Humpty Dumpty, L’Hermite, perché sur son mur, à la fois sage et arrogant, toujours sur le point de chuter.
Les jumeaux Tweedledee et Tweedledum sont La Tempérance, illustrant une opposition complémentaire et un équilibre instable entre deux forces.
Au fil de son voyage, Alice entend de nombreuses histoires, dont celle du Morse (Le Diable) et du Charpentier, contée par les jumeaux, illustrant la manipulation et la gourmandise fatale.
Mais c’est sa confrontation (littéraire) avec le Jabberwock, incarnation de La Mort qui marque un tournant décisif : en affrontant cette créature légendaire, elle se transforme et dépasse ses peurs, acceptant le changement et l’évolution.
Le retour : Une Alice transformée
Après toutes ces rencontres et épreuves, Alice revient enfin chez elle, ayant grandi de son voyage initiatique. Elle retrouve sa grande sœur, La Papesse, mais elle n’est plus la même. Son regard sur le monde a changé.

À travers ce périple, les Arcanes Majeurs illustrent le cheminement intérieur d’Alice : une quête de sens, une traversée des illusions et une transformation profonde. Comme Le Mat, elle saute dans l’inconnu pour mieux se retrouver.

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