Dans le tarot, La Tour — aussi appelée Maison-Dieu — symbolise la destruction, le chaos nécessaire et les bouleversements qui mènent à un renouveau. C’est une carte de révélation brutale, qui appelle à déconstruire pour reconstruire sur des bases plus solides.
Il y a 40 ans, le 3 décembre 1984 exactement, la ville de Bhopal, en Inde, était secouée par l’une des pires catastrophes industrielles de notre histoire. Une fuite de gaz toxique à l’usine de pesticides Union Carbide a entraîné la mort de milliers de personnes et laissé des cicatrices profondes sur la population locale et l’environnement. Aujourd’hui, 40 ans après cette tragédie, nous devons nous souvenir. La catastrophe de Bhopal est un tragique exemple de la nécessité de remettre en question les structures de pouvoir, d’autorité et d’industries, qui peuvent s’effondrer de manière soudaine et dévastatrice. La carte de La Tour, en ce qu’elle représente une destruction inattendue qui mène à une prise de conscience, est la carte du jour. Elle nous invite à réfléchir sur les erreurs du passé et à œuvrer pour un avenir plus juste et plus durable.
La Tour et la Maison du Lapin Blanc : Chaos, Révélation et Transformation
Dans mon jeu de tarot inspiré des Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, La Tour est représentée par la maison du Lapin Blanc, édifice carré et haut perché, que l’on imagine solide et stable, planté sur une montagne rocheuse. Mais cette stabilité apparente est vite contestée. Tout comme dans le roman de Lewis Carroll, cette maison, symbole d’ordre et de routine, est violemment perturbée par l’irruption d’Alice, dont la curiosité provoque une série d’événements imprévisibles.
Une scène de bouleversement et d’illumination
Sur la carte, un éclair zèbre le ciel sombre, frappant la maison et provoquant une explosion spectaculaire. L’éclair représente une prise de conscience soudaine qui éclaire la vérité. Il brise la couronne de la cheminée, symbole de l’ego et du pouvoir. Comme dans la Tour de Babel, cette carte parle d’orgueil renversé et d’illusions qui s’effondrent.
La maison du Lapin Blanc est en feu, et des flammes s’échappent des deux cheminées qui rappellent des oreilles de lapin. Ces flammes symbolisent la destruction libératrice et la purification : elles éclairent la vérité cachée et nous obligent à abandonner ce qui est obsolète. Des fenêtres en forme de carottes ajoutent une touche d’absurde (et de « Lapinchic ») à cette scène déjà chaotique.
Alice, devenue géante après avoir mangé un biscuit, traverse littéralement la maison : une main brise une fenêtre, et une jambe jaillit par le toit éventré. Ce détail illustre l’idée d’une rupture radicale avec la réalité familière, un basculement vers un monde où tout est remis en question.
Bill le lézard et la chute de l’ego
Sur cette carte, on aperçoit également Bill le lézard, expulsé de la maison, tête la première. Sa chute est celle de l’ego, des croyances rigides et des fausses structures mentales. On peut se demander : a-t-il sauté de lui-même, incapable de supporter la révélation, ou a-t-il été poussé par le chaos ambiant ?
Un lieu de transformation radicale
La maison du Lapin Blanc est un lieu de perturbation et de surprises. À l’intérieur, Alice fait face à des épreuves absurdes, mais transformatrices. De la même manière, La Tour dans le tarot évoque un bouleversement soudain et imprévu, souvent déstabilisant, mais porteur d’une profonde transformation personnelle.
La Maison du Lapin Blanc et La Tour : deux facettes du chaos
Le Lapin blanc est au départ du rêve d’Alice, et de son exploration dans un monde absurde. De son côté, La Tour nous force à regarder au-delà des illusions, à accepter la destruction de ce qui n’a plus lieu d’être, pour avancer vers un renouveau plus authentique.
Et vous ? Quelles structures ou croyances êtes-vous prêt(e) à remettre en question pour avancer sur votre chemin ?
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