Si les cartes à jouer sont partout au Pays des Merveilles, c’est bien le jeu d’échecs qui règne De l’Autre Côté du Miroir. Dès les premières lignes du second opus de Lewis Carroll, le ton est donné : Alice se trouve de l’autre côté du miroir et observe les pièces de son jeu d’échecs qui prennent vie. Tout au long du roman, elle progresse sur l’échiquier, de case en case, pour devenir Reine.
Stratégie et Destin dans le Tarot
Ce n’est donc pas un hasard si, dans mon tarot inspiré de l’univers d’Alice, les figures du jeu d’échecs apparaissent au fil des cartes. Deux familles s’y affrontent ou se répondent : les Blancs et les Rouges. Ces pièces ne sont pas là pour le décor : elles incarnent des enjeux de passage, d’affirmation de soi, de stratégie et d’évolution intérieure.
Quelques pièces cachées dans le tarot
La Reine Rouge est pressée, elle trône sur le 8 de Bâtons, carte du mouvement rapide, de la précipitation, parfois même de l’agitation. Elle incarne ici une urgence à avancer… même si elle ne sait pas toujours vers quoi.

Le Roi Rouge, quant à lui, est endormi sur le 4 de Coupes. Indifférent aux propositions nouvelles, il symbolise l’introspection et l’inaction. Son sommeil est un repli, un refus du monde extérieur… ou peut-être une sagesse qui consiste à ne pas s’agiter pour rien.

Le Cavalier Blanc apparaît comme Cavalier de Deniers, porteur d’une mission, un peu maladroit mais plein de bonne volonté ; il se glisse aussi dans le 7 de Bâtons, engagé dans un combat tenace. Il est à la fois l’inventeur excentrique et le protecteur persévérant.
Le Pion Blanc regard au loin sur le 3 de Bâtons. Il est celui qui est prêt à s’élancer mais prend le temps d’observer ce qui l’attend.

L’échiquier en filigrane
L’échiquier lui-même est présent sur certaines cartes :
Sur la carte de La Papesse, arcane majeur du savoir caché et de l’intuition, l’échiquier est posé au sol. Il devient un support mental, un terrain de réflexion silencieuse. La Papesse sait jouer… mais ne dévoile pas sa stratégie.

Sur le 5 de Deniers, les cases blanches et rouges se retrouvent dans un vitrail en arrière-plan. Ce motif suggère l’alternance des épreuves, et la nécessité de mouvements calculés, même dans les moments de difficulté.

L’échiquier est plus qu’un décor : c’est une métaphore du chemin, des règles implicites de notre monde intérieur, et des figures que nous devons devenir pour nous transformer.
De l’autre côté du miroir, comme dans la vie, chaque coup compte. Même si l’on commence comme pion, le voyage – à travers les cases, les cartes et les choix – peut nous élever jusqu’à devenir roi ou reine.
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